Billets d'humeur, Société

Journal du couvre-finement – Semaine 10 – 20 décembre 2020

Temps de lecture : 3’44

Dimanche 13 décembre

Cette semaine, sur LinkedIn, mon profil est apparu chez ICA, Patrimoine financier et chez KPMG, Comptabilité… hum hum.

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Nous fredonnons une chanson que nous inventons autour du « minou », mais on a du mal à faire des rimes en « ou », du coup ça finit toujours par « le minou, il a des poux » ou « le minou, c’est un gros pou » ou encore « le minou, il mange des poux ». On en a marre, on cherche toutes les rimes en « ou ». 

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Où, ou, toux, tout, houx, bout, trou, sous, saoul, loulou, ripou, tripoux, bijou, chou, caillou, mildiou, miladiou, relou, chelou, et glou et glou et glou, gnou, caribou, toutou, froufrou, voyou, loup-garou, garde-à-vous, milou, tranquillou bilou, zouzou, et zou, coucou, clou, coucouroucoucou, p’tichou, miaou, bisous.

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Un homme s’est fait refaire le visage pour ressembler à un chat (il s’est suicidé depuis), un autre à un lézard (sa langue est fendue en deux), une femme à Barbie et un homme à Ken.

Lundi 14 décembre

À la poste, le guichetier vers qui je me penche pour remettre tous les cadeaux à envoyer me dit « Hum, ça sent bon. Même à travers le masque, ça sent bon. »

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Quand j’écris je n’aime pas que mes lettres capitales ne soient pas accentuées, mais je trouve la manip pour insérer des caractères spéciaux pénible, alors je passe beaucoup de temps à dérouler mon texte déjà écrit à la recherche d’un « À », d’un « É » et d’un « Ç ».

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La vie est pleine de surprises : ce soir nous regardons E.T.

Mercredi 16 décembre

Pendant que le boucher tranche du jambon à ma demande, je regarde la rue et je vois un homme raconter quelque chose à un autre homme, je n’ai pas le son mais il gesticule tellement que je comprends tout.

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Aujourd’hui ils sont tous en crise : ce qui a été envoyé en impression doit être détruit et recommencé, le rédacteur est au bord de la crise de nerfs, les interviews tombent toutes en même temps. Et en plus le chat ne m’aime plus : il n’a pas dormi avec moi, n’est pas monté une seule fois sur le bureau pour me faire des ronrons pendant mes réunions et n’a pas accouru quand j’ai sorti le jambon du frigo.

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Ma papetière m’offre des chocolats.

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21 h 17 : encore du bruit dans la rue ?! Tout le monde n’est donc pas au lit à 20 heures !

Jeudi 17 décembre

Je m’amuse à compter le nombre de signes que j’ai écrits cette année : textes divers, blog, journal… sans parler des textes professionnels et des innombrables mails, SMS, des cartes postales et des Post-it : on avoisine le million de signes.

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Chat patraque : pas de câlins, pas de jeux, pas de ronrons. Et moi toutes les deux minutes, « Oh mon minou, t’as la maladie ? Tu ne vas pas mourir au moins ? » 

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Devant ma porte, un colis : mon deuxième cadeau de Noël.

Un dessin inspiré par celui de Soledad

Vendredi 18 décembre

Le chat va nettement mieux. Comment je le sais ? À 6 heures du matin il griffe le meuble gris pour signifier qu’il est l’heure de se lever. Plus tard dans la matinée, ronron et love sur le bureau.

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J’ai toujours autant de mal à croire que ma mère soit morte, pourtant…

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Un être très cher me montre toutes les tenues qu’il envisage de porter pour le Noël déguisé qu’organise son neveu : kilt écossais, moine, cardinal. « Sinon, il y a pharaon », ajoute-t-il.

Samedi 19 décembre

17 h 30 : je branche la BBC4, le débat porte sur le thé : le lait ou l’eau en premier ?

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Préparation de boulettes de viande à l’orientale en écoutant la vie d’Isadora Duncan.

© Virginie Manchado, 2020

Chers tous,

Il y a une semaine de ça, je me disais qu’en fin de mon prochain blog (donc en ce moment), il me faudrait expliquer que quand bien même ce serait les vacances, le journal continuerait et ce d’autant plus qu’entre-temps Noël serait passé par là et que nous aurions, à coup sûr, plein de choses à nous dire. Oui, mais voilà, la semaine a vu l’envie d’écrire pendant les vacances s’étioler petit à petit au profit d’une envie grandissante de me tenir éloignée de tout crayon, cahier et ordinateur. Aussi fou cela soit-il, je ne prendrai donc pas mon ordinateur avec moi chez tata, je n’écrirai pas, j’emportai bien quelques livres durant ce long trajet en train, mais peut-être que je ne lirai même pas, mais regarderai le paysage. C’est un pari osé, mais je le tente : je me mets au repos complet.

Aussi, je vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année, de bonnes vacances si vous en prenez et vous remercie in-fi-ni-ment pour votre lecture.

Virginie

PS : Je ne pouvais vous souhaiter un bon Noël sans vous indiquer quelques idées de cadeaux…

PPS : pour les malheureux qui redoutent la magie de Noël, j’ai un antidote...

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1 réflexion au sujet de “Journal du couvre-finement – Semaine 10 – 20 décembre 2020”

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