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Dimanche 2 mai
Déjeuner en compagnie de Florence Aubenas dans À voix nue. Moi qui la trouvais un peu froide vis-à-vis des personnes qu’elle interviewe, j’apprends que ses confrères lui reprochent d’être trop proche des personnes qu’elle interviewe.
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Virée à la librairie et – ô miracle – j’en repars les mains vides. J’ai l’intime conviction d’avoir croisé deux familles de La Famille (cf. le livre de Suzanne Privat et le post du 25 avril).
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Ce dimanche, le lecteur-auditeur a écouté Freya, Lost without you.
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Je retrouve un cours de réécriture que j’ai pris il y a une quinzaine d’années, il m’avait fallu inventer une petite histoire : j’avais écrit un scénario de meurtre – c’est une obsession.
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Sur une photo de ma mère que j’ai sous les yeux depuis plus de quinze ans, je remarque que ce jour-là, elle ne portait pas un pull comme je l’avais toujours cru mais une veste par-dessus un pull et tout de suite mon esprit s’emballe : elle portait donc des vestes, combien en avait-elle ? était-elle aussi frileuse que moi ? aimait-elle les habits autant que moi ? et les chaussures ?…

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Ma grand-mère dit « tu es fleuriste », ce qui dans sa bouche signifie « Oh, toi tu aimes les fleurs, tu as la main verte », puis elle enchaîne par un « moi, je ne suis pas fleuriste, avec moi, les fleurs, ça ne marche pas ». Alors, c’est moi qui ai planté toutes ses fleurs. Et je me demande ce qu’est devenu mon petit rosier. Et je pense au lilas que mon arrière-grand-mère avait planté et aux cotonéasters que ma mère avait achetés. Je les espère entre de bonnes mains.
Lundi 3 mai 2021
Moins 18 % de temps passé sur mon téléphone et moins 51 % de temps passé sur mon ordinateur la semaine passée !
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Le podologue a dit que je n’avais plus besoin de semelles. Le hic, c’est que j’ai acheté toutes mes chaussures une demi-pointure au-dessus de ma taille pour pouvoir les mettre avec des semelles.
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Deux personnes me disent que mes fraises sont plus avancées que les leurs.
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Message reçue d’une boutique, qui rouvre le 19 mai, qui est à plus de 800 kms de chez moi.
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J’abandonne un roman pénible et en commence un dont les pages se tournent toutes seules, même si je ne pouvais pas lire ce genre de livres à longueur de temps.

Mardi 4 mai
De bon matin, il me fait faire une TTC pour que j’apprenne la patience. Non, mais !
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« Tu vas être contente, il y a un piou piou qui mange les graines de tournesol que tu as déposées que le rebord de la fenêtre de la cuisine ! » On voulait installer une maison à oiseaux sur le balcon mais avec le minou, impossible.
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Bœuf haché aux haricots noirs de chez Guan. Au passage, je lui demande qui va reprendre son restaurant – une Coréenne de 60 ans, c’est sa fille qui gèrera le restaurant – et s’il va en rouvrir un autre ailleurs – il va y réfléchir pendant l’été.
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Sur le marché : rate du Touquet, ail des ours, mara des bois – mais je préviens le primeur que des maras poussent sur mon balcon.
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Dernière interview d’une longue série de treize menées tambour battant en deux semaines. Yes !
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Rendez-vous avec un ami sur un trottoir (pour lui remettre deux guides touristiques sur Belle-île, cf. post La femme qui voulait voir la mer, et une enveloppe pleine de moustaches du chat, car il les collectionne). Je lui dis que l’autre jour j’ai croisé sa compagne mais que je ne l’ai pas reconnue immédiatement avec son masque et ses cheveux longs. « Ah bon, elle a les cheveux longs ? Je vérifierai ça ce soir. »
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En me promenant non loin de chez moi je passe devant une boulangerie devant laquelle quatorze personnes font la queue, ce n’est pas la première fois que je fais ce constat, et je me promets d’y aller le lendemain même pour essayer.
Mercredi 5 mai
6 h 52 : le chat me piétine pour me signifier que cette nuit n’a que trop duré.
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Je me rends à la fameuse boulangerie (encore la queue), c’est vraiment délicieux.
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15 h 30 : j’entre dans la cuisine et une odeur de gaz me prend au nez. Deux heures que j’étais en train de nous asphyxier, le chat et moi.
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Et si je demandais un permis de végétaliser à la Ville de Paris ?
Jeudi 6 mai
LinkedIn m’informe qu’une connaissance lointaine rejoint le conseil d’administration de Truffaut. Je suis très sensible à l’activité de Truffaut, m’y rendant plusieurs fois par semaine depuis quelques temps.
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Je retire 100 € et pars du distributeur sans. Et c’est à la librairie que je m’en rends compte (ben oui, encore en train d’acheter des livres).
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Et de nouveau un genre de paralysie de la mâchoire, ou un problème de dents, ou une otite.
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Il y avait un genre de dédicaces à la librairie, ça fait plaisir de voir du monde.
Vendredi 7 mai
Une fois n’est pas coutume, c’est moi qui réveille le chat. Et il n’est pas bien content.
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En commandant un article, à la dernière minute l’application a changé (et sans me demander mon avis) le lieu de livraison. Voilà que je suis obligée d’aller péter à Saint-Mandé. Mais une fois sur place, je découvre des allées qui me plaisent bien, je prends une photo de la voie ferrée parce que j’aime bien les voies ferrées, puis je décide de rentrer à pied sous le doux soleil de l’après-midi. Et en chemin, je tombe sur le camion végétal, j’explique au gars tous mes tracas de retrait de 100 € et bien évidemment je lui prends une petite fougère, car j’aime beaucoup les fougères.
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En trois jours : trois nouvelles qui pourraient changer ma vie.
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Je reçois un livre que l’auteur a ainsi dédicacé « Pour Virginie, un bisou », mais la Virginie en question, ce n’était pas moi. Et l’auteur ne le saura jamais, ni « la » Virginie non plus.
Samedi 8 mai

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9 h 30 : direction les urgences dentaires. « Vous faites plus jeune que votre âge », me dit la dentiste, rien que pour ça, ça valait la peine d’y aller. C’était la première fois de ma vie que j’allais aux urgences, ça fonctionne rudement bien. Vous prenez votre ticket, vous vous installez le temps de lire un tiers d’un roman vraiment génial puis on vous reçoit dans un cabinet au sol à moitié arraché et où, ce jour-là, il manquait des pinces et un tabouret pour que l’interne puisse s’asseoir. Puis vous rentrez chez vous, avec un diagnostic et une ordonnance.


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Sur le chemin du retour : un combi bouquet de tulipes jaunes et le vase assorti.

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J’ai mal à la mâchoire en général et vraiment très mal quand je mastique, peut-être un coup du dieu du régime qui veut que j’assure cet été en bikini ?

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