Pour vous raconter mon mois de janvier, je peux commencer par vous dire que j’ai reçu de très gentils messages suite à mon post du premier de l’an et qu’en plus de m’encourager à publier de nouveau sur mon blog, ces messages m’ont fait dire que j’avais omis de vous raconter qu’en 2022, en week-end en Bretagne, je suis tombée nez à nez avec un ancien collègue qui n’est pas breton et qu’en déplacement à Strasbourg, je suis tombée nez à nez avec un ancien collègue qui n’est pas alsacien et qui est un collègue de l’autre collègue croisé en Bretagne.

Vous dire que le 1er janvier j’ai été réveillée par une soif inextinguible… ; que j’ai voulu remplacer le cachet vermifuge du chat contre une pipette (cachet très difficile à lui faire avaler, nous avons essayé le cachet dans un morceau de poulet, dans un morceau de crevette, dans la soupe, émietté dans les croquettes, nous le lui avons inséré de force dans la bouche et avons attendu que le chat ait dégluti avant de crier victoire mais pour trouver une demi-heure plus tard un cachet plein de salive dans un coin de la chambre) mais la vétérinaire m’a dit que la pipette, c’était « un petit peu plus cher que le cachet », le « petit peu plus cher » correspondant à 42 € j’ai donc continué avec le cachet et ô volonté divine, j’ai réussi à le faire avaler au chat du premier coup.
Pour vous raconter mon mois de janvier, je peux aussi vous dire que suite à mon dernier post il m’a été demandé où j’avais acheté mes rideaux occultants et isolants phoniques-thermiques : chez Leroy-Merlin ; que le mystère de la carte postale a été résolu le 3 janvier 2023, lorsque j’ai trouvé dans ma boîte aux lettres une carte qui disait « La vie est belle », donc Anaïs est libraire, elle avait utilisé la carte postale envoyée par sa mère et sa marraine comme marque-page (car, oui, les livres que nous achetons neufs ont déjà été lus par les libraires), cette carte postale que vous avez vue dans mon post précédent.

Je peux vous dire que je n’ai pas cédé à la tentation d’aller chercher sur Internet une réponse à une question, j’ai attendu que ça revienne tout seul, alors que ça m’énervait de ne pas me souvenir de la réponse, et quand c’est revenu, cela m’a procuré une satisfaction que vous ne pouvez pas imaginer (ne me demandez pas quelle question je me posais, j’ai oublié !) ; qu’au bureau, le 6 janvier, l’équipe s’est scindée en deux : les pro- et les anti-galettes (je vous laisse deviner à quelle équipe j’appartiens, qu’on ne me parle pas de frangipane, il n’y a rien que je déteste plus que la frangipane. Ah si, le melon) ; que j’ai regardé les deux saison de Jeux d’influence puis que j’ai décidé d’arrêter les séries car cela met le moral au plus bas (il n’y a pas que moi qui le dis, les statistiques l’attestent) ; que sans qu’on puisse l’expliquer, soudainement, mes lunettes me serrent, espérons que je n’aie pas pris la grosse tête ; que j’ai écouté Jakuta Alikavazovic à la radio sur l’usage du point-virgule après avoir lu son magnifique Comme un ciel en nous qu’elle m’a gentiment offert.

Aussi vous dire qu’une collègue m’a dit avoir travaillé avec une fille qui s’appelle Julia Roberts (elle a entamé des procédures pour changer de nom de famille) ; que bon, ben, la piscine trois fois par semaine, début janvier, ce n’était pas trop ça (mais depuis, je me suis reprise pour mon plus grand plaisir, et je salue les maîtres-nageurs qui ne font plus grève) ; que samedi 14 janvier, j’ai écrit sur mon carnet : « Le thé est bu, les couteaux ont été aiguisés par le rémouleur, les fruits et les légumes frais sont rangés dans le frigo, le livre est lu, il est 10 h 12 et je pars marcher. » Je peux vous dire que j’ai lu un article sur des scientifiques qui ont réussi à endiguer le processus de vieillissement des cellules des souris, et donc bientôt des primates puis des hommes. On sait comment tout cela commence et comment cela finira, et j’espère être morte avant de voir l’humanité être capable de retarder son vieillissement, d’ailleurs, je suis d’avis que les gens qui choisiront de faire rajeunir leurs cellules devraient signer un contrat stipulant la date de leur mort et le jour J, couic, la piqûre comme les vieux toutous chez le véto et ciao, enfin, je crois également que l’État devrait verser des allocations familiales aux gens qui ont fait le choix de ne pas avoir d’enfants, cela s’appellerait « les allocations humanitaires ».
En janvier, j’ai pensé à La Bourboule, pour aller y randonner cet été, La Bourboule c’est en Auvergne, mais à mon oreille ça sonne plus comme un nom de station balnéaire dans les Hauts-de-France ; j’ai vu le vieux voisin, vous savez, le petit, grincheux et peu aimable, en train de se curer le nez puis de manger ses crottes ; et voilà que le 16 janvier j’ai j’appris que nous avalons l’équivalent d’une carte bleue en plastique par semaine. Le 21 janvier, c’était le premier jour de l’année du lapin d’eau et c’était aussi mon premier défilé de mode. Je peux encore vous dire que je ne me comporte pas toujours très bien à vélo ; que juste au moment où le chat passait devant le fer à repasser celui-ci a craché un restant de vapeur dans un bruit façon Dark Vador et que le chat a fait demi-tour fissa fissa ; qu’un matin à 7 h 10, dans la nuit et le froid, j’étais sur mon vélo allant d’une piscine à une autre en espérant qu’il y en ait une où les employés ne soient pas en grève et que je me suis dit que j’étais quand même un peu zinzin ; qu’à la radio j’ai entendu un homme dire que selon lui le sexisme, c’est le fait de faire l’amour ; que j’ai lu le magnifique roman, Les Ombres blanches, de Dominique Fortier (F) et que ça m’a fait penser à l’ancien médecin de mes grands-parents, qui s’appelait Dominique Fortier (H) et qui surnommait (à juste titre) les habitants de son village, Puylaroque, les Puylacrétins ou les Puylacrottins.

Qu’appliquer de la couleur me fait tellement de bien. Colorer et colorier sont des nécessités quotidiennes ; que j’ai fait des rêves étranges en ce mois de janvier, que j’ai trouvé extrêmement long et ce, malgré toutes les gélules de magnésium et d’omégas 3-6-7-9-12-56-870-1444… que j’avale matin et soir ; qu’écrivant un SMS à mon chéri, j’ai tapé « Salut mon » et le téléphone m’a proposé de compléter ma phrase par « poulet, chat, petit », que je suis allée au cinéma voir le dernier film de Davy Chou, eh bien ce n’était pas du beau ; qu’un soir en sortant du théâtre, impossible de me rappeler où j’avais garé mon vélo.
Enfin, je m’arrêterai en vous disant que j’ai pris un grand plaisir à faire des bulles avec ma salive : une fois qu’une bulle est formée je la déplace d’un coin à l’autre dans ma bouche, l’objectif étant qu’elle éclate le plus tard possible.
Je vous donne rendez-vous début mars pour une rétrospective sur mon mois de février 2023.
C’est super de te lire à nouveau.
Juste pour te dire que moi même j’ai un peu craqué à l’idée d’aller à la piscine au mois de janvier entre les incidents techniques, les grèves et le froid mais promis juré je m’y remets.
Bises
Sylvie
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Oh Sylvie, comme c’est gentil – merci. Il se trouve que je pense souvent à toi quand j’écris et quand je fais mes longueurs à la piscine. Et en parlant de piscine, j’ai repris mon rythme ces deux dernières semaines, j’y suis allée mercredi soir, jeudi soir et j’y vais ce soir. Ca fait tant d e bien. Et comme je n’en ai pas assez, je lis Ligne de nage. Et je pense à toi encore plus fort aujourd’hui, car j’ai très envie de faire les boutiques…
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