Billets d'humeur, Société

Journal – 11 juillet 2021

Chères toutes, chers tous,

Trois petits tours et puis s’en vont ! C’est l’heure de la pause estivale. Et le journal ne va pas y déroger. Je vous remercie infiniment pour votre lecture. Notre compagnonnage au gré des confinements, déconfinements et des couvre-finement successifs m’aura été précieux.

Je vous souhaite un bel été, mais au préalable on va se jeter un petit dernier post pour la route.

Virginie

Temps de lecture : 4’54

*

Dimanche 4 juillet

Rêves tonitruants, je me réveille avec une sensation de gueule de bois. Quand je me lève, je pose le pied dans le vomi du chat.

*

Parmi mes nombreux rêves tonitruants : William Thomas, un personnage de la série Astrid et Raphaëlle, téléphonait à mon grand-père paternel, qui est mort il y a onze ans. 

*

Je veux cuisiner un pain d’aubergine. Mais comme je suis trop forte, je décide de ne pas suivre la recette à la lettre pour y apporter une amélioration : je monte les blancs en neige pour accentuer l’effet mousseux et aéré de la recette. Mais le blanc d’œufs monté en neige se mélange mal à la purée d’aubergine et mon amélioration se transforme en détérioration.

*

Chaque fois qu’on s’absente quelques jours et qu’on laisse le chat tout seul, il change d’habitude. Par exemple, c’est la deuxième fois qu’il ne veut plus monter sur son hamac. J’ai envie qu’il monte de nouveau sur son hamac. Donc je mets dessus des petits bouts de poulet, dont je sais qu’il raffole. Mais il trouve un stratagème pour prendre appui sur le dossier du fauteuil et récupérer les bouts de poulet sans avoir à monter sur le hamac. Je m’avoue vaincue.

*

1er épisode de « Édouard, mon pote de droite ». Édouard Philippe boit beaucoup de Coca-Cola.

Lundi 5 juillet

J’ai remarqué que lorsque je lis des programmes politiques ou des gazettes sur la vie municipale, je dors 9 à 10 heures d’un sommeil de plomb.

*

En fin de journée, je suis très énervée. Les choses ne se passent pas comme je voudrais.

*

Puis je reçois un mail pour me vendre des prestations, ça commence par « Juillet pointe le bout de son nez, le soleil brille » (avec des smileys de soleil partout, rien que ça l’expéditeur mériterait d’être crucifiée sur la place publique). Ma réponse : « Nous ne vivons pas au même endroit, cela fait trois semaines qu’il pleut à Paris. Merci de me désinscrire de votre mailing-list. »

*

Erratum : une erreur s’est glissée dans mon dernier billet : « Vendredi 2 juillet, mon compagnon n’a jamais dit vouloir aller vivre dans le 29, seulement dans le 22 ou le 56, voire le 44. »

Mardi 6 juillet

Le grand retour de la nuit blanche : 4 h 15, je n’ai toujours pas fermé l’œil de la nuit, 7 h 02, je suis réveillée. 

*

Tours de stade. Assis sur notre canapé, nous observons le chat qui fait le tour du salon : sous le canapé, derrière le premier fauteuil en évitant précautionneusement de marcher sur les papiers de soie laissés à son attention pour qu’il puisse les griffer, derrière le second fauteuil, entre les pieds du bureau, le long de la baie vitrée, de nouveau sous le canapé… Neuf fois comme ça.

*

Parfois les grosses colères nous forcent à prendre des décisions qu’on laissait en suspens.

*

Un ami qui me demande mon âge me répond que pour lui, j’aurai toujours 29 ans.

*

Hier soir, sur le balcon, je me dis que l’avantage de ce mauvais temps permanent, c’est que les hortensias de la concierge sont magnifiques. Ce matin, je trouve devant ma porte un bouquet d’hortensias.

Hortensias du jardin

Mercredi 7 juillet

*

À la piscine, le panneau indique : Température de l’air : 26 °C/Température de l’eau : 40 °C.

Jeudi 8 juillet

Je voulais aller chez le poissonnier, mais depuis peu il emploie ma voisine (elle habite trois étages plus bas), mais quand je la croise, elle ne me dit jamais bonjour alors qu’elle sourit à tout le monde, alors je n’y vais pas.

*

Monsieur, qui voudrait aller vivre en Bretagne, mange des yaourts au lait de vache qui sont fabriqués en Bretagne. Madame, qui voudrait aller vivre en Lozère, mange des yaourts au lait de brebis qui sont fabriqués en Lozère. (cf. post du 4 juillet)

*

Je chausse du 37, comme des millions de personnes. Pourtant, nos pieds ne font pas exactement la même longueur. Peut-être qu’une dame qui chausse du 37 a les pieds plus longs que les miens de 2 millimètres, ou plus courts d’un millimètre. Malgré tout, nous chaussons toutes les deux du 37.

Vendredi 9 juillet

Deux amies et moi discutons de nos tenues pour nos entretiens et réunions via zoom. Le haut est hyper chic ; le bas est casual ; les pieds, c’est confort.

Birkenstock + socks, certes, mais assorties

*

Verre en terrasse avec des amis en fin de journée. Ça me donne envie de manger une pizza ! Sur le chemin du retour, j’appelle mon chéri qui me dit avoir préparé des haricots verts, des tomates cerises et une tranche d’escalope de veau grillée. « De la bouffe chiante », lui dis-je. Mais une fois sur notre balcon, assise devant la belle assiette qu’il m’a préparée, je me régale.

*

Je croise Irène, pas vue depuis six ans je crois, nous descendons le boulevard de l’Hôpital ensemble.

*

Le soir, on pense aux présidentielles. On se dit qu’on ne veut pas que ce soit Bertrand vs Hidalgo, parce qu’on est sûr que ce sera Bertrand qui gagnera et que de lui, on ne veut pas.

Samedi 10 juillet

Je vais à mon premier cours d’aquagym de la saison. Le prof est jeune et beau. À la moitié du cours, il retire son tee-shirt et nous dévoile ses tablettes de chocolat. Une mamie à côté de moi lâche un « Wawwww ! »

*

Je croise l’actrice qui joue Astrid. Elle promène ses deux chiens et porte deux cartons à pizza.

3e épisode de « Édouard, mon pote de droite ». J’adore le prénom Édouard. 

Dimanche 11 juillet

Paresse au lit. Tartines + thé + balcon + livre + chat. Soudainement je décide que je vais aller au cours d’aquagym de midi et qu’ensuite j’annoncerai à mes lecteurs que mon journal prend ses vacances d’été.

Laisser un commentaire