François, si tu lis ces lignes, sache que toi et moi, c’est fini. Maintenant, je suis en couple avec Jérémy. Ce matin, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, j’étais en chasse. C’est comme ça que je suis tombée sur Jérémy. Il m’a dit, « Viens à 12 h 30, je vais soigner ta pulpite ». Tu ne seras pas surpris si je te dis que j’étais à l’heure. À l’instant même où Jérémy m’invitait à...
Journal du couvre-finement – 9 mai 2021
9 h 30 : direction les urgences dentaires. « Vous faites plus jeune que votre âge », me dit la dentiste, rien que pour ça, ça valait la peine d’y aller. C’était la première fois de ma vie que j’allais aux urgences, ça fonctionne rudement bien. Vous prenez votre ticket, vous vous installez le temps de lire un tiers d’un roman vraiment génial puis on vous reçoit dans un cabinet au sol à moitié arraché et où, ce jour-là, il manquait des pinces et un tabouret pour que l’interne puisse s’asseoir. Puis vous rentrez chez vous, avec un diagnostic et une ordonnance.
Journal du couvre-finement – 2 mai 2021
Comme elle me l’a demandé, je lui envoie un mail aujourd’hui pour qu’elle le trouve à son retour au bureau, après un week-end prolongé, mardi matin. Aussitôt ai-je employé sur « Envoi », qu’elle me téléphone pour me parler du mail en question et de ce qu’il faut faire, et qu’elle est d’accord avec moi blablabla blablabla. « Je voulais t’en parler demain, mais comme je vois que tu travailles aujourd’hui, donc je t’en parle », finis-je par lui dire. « Ah non, non, non. Je ne travaille pas aujourd’hui. Aujourd’hui, je suis dé-con-nec-tée. »
Journal du couvre-finement – 25 avril 2021
Le soir méditation en pleine conscience, à moins que ça ne s’écrive « plaine conscience », car moi je n’ai fait que penser aux fleurs de mon balcon.
Journal du couvre-finement – 18 avril 2021
Mendoza, Manchego, la vendeuse du magasin bio ne parvient pas à mémoriser mon nom. Je lui suggère de penser à un chat « Man-chat-do ».
Journal du couvre-finement – 11 avril 2021
Il fait chaud, je dis à mon chéri que nous pourrions nous acheter des glaces et en manger par un temps pareil, il me répond que c’est une très bonne idée sauf que je n’aime pas les glaces, lui non plus d’ailleurs.
Journal du couvre-finement – Mars 2021
Dans l’immeuble d’en face, le balcon de deux vieilles dames qui sont absolument imbuvables est garni de géraniums rouges – y aurait-il un lien de cause à effet entre les deux éléments ?
Journal du couvre-finement – Janvier & février 2021
Mon compagnon et moi sommes allongés sur le lit, le gong de la sieste musicale de la Maison de la poésie vient de retentir, il me dit alors « Ils sont forts quand même » et j’entends « Tu sens fort quand même ».
La femme qui voulait voir la mer
... je finissais par trouver le lieu idéal à l’île de Ré, dans un hôtel simple et élégant, où l’équipe se proposait de m’aménager une chambre selon mes desiderata. Que demander de plus ? L’hôtel, la chambre, les vélos dans le hall de l’hôtel, aucun touriste mais toutes les activités ouvertes, pas trop de soleil, du vent, un peu de pluie en fin d’après-midi avec un peu de chance, et un bon chocolat offert tous les soirs par la maison. Mais voilà qu’un dénommé J.C. décida par un soir d’octobre de nous enfermer. Bye bye l’île de Ré.
Bonne année 2021
Je lui explique ce que je cherche sans employer le mot « marguerite » car je ne sais pas que ça s’appelle une marguerite, alors je dis « panier à légumes ». Il me montre une passoire. « Non, non, c’est petit » (et avec les mains je fais un petit cercle) « et ça s’ouvre » (et avec les mains j’agrandis mon cercle). Il me montre, un panier à courses, « non, non, c’est tout petit et ça s’ouvre » (encore les cercles avec les mains)...